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1. Qu'est-ce que la malvoyance ?
Les déficients visuels (DV) regroupent les malvoyants (amblyopes) et les
non-voyants (aveugles)
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L'acuité visuelle de loin pour le meilleur oeil après correction est : - entre 4/10e et 1/20e et un champ visuel réduit à 20°, la
personne est amblyope - inférieure à 1/20e et un champ visuel réduit à 10°, la personne
est aveugle.
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Certains aveugles peuvent distinguer le jour de la nuit, certains peuvent
voir de très grosses lettres noires sur fond très contrasté.
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L'enseignant ressent moins d'inquiétude à l'idée d'accueillir un élève
malvoyant. Or les problèmes du malvoyant sont souvent plus difficiles à
gérer que ceux du non-voyant.
2. Difficultés d’apprentissage du
malvoyant
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L' enseignant ressent moins d 'inquiétude à l 'annonce d’'un élève malvoyant
plutôt qu 'à celle d 'un élève non-voyant. Or les problèmes du malvoyant sont souvent plus
difficiles à gérer que ceux du non-voyant.
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L' élève amblyope est handicapé de la vue mais il fait partie des voyants. Il
est souvent incompris et certains doutent de son handicap (professeurs et élèves).
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L' amblyope est très lent, il est maladroit, il essaie de cacher ses problèmes. Les visions sont très différentes et varient suivant la fatigue, l 'heure de la
journée et la lumière.
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Le nystagmus (secousses rythmiques des globes oculaires) s 'accroît en cas de
fatigue, d'émotion ou d'inquiétude.
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Le blindisme (balancements réguliers, mouvements faciaux ressemblant à des tics)
sont un signe de mal-être, d'isolement.
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Les difficultés de l 'amblyope sont en général sous-estimées.
3. Adaptations pédagogiques pour les
élèves malvoyants
En
classe
L
'élève sera placé de préférence près du tableau, cependant
cela ne lui permettra pas forcément de le voir correctement. L'éclairage
doit être satisfaisant, parfois il faut prévoir un
éclairage individuel. Un pupitre ou une table inclinée peuvent être nécessaires. Une
loupe, éclairante ou non, est souvent utile pour la
lecture et pour lire le résultat sur le cadran d'une calculatrice.
Un ordinateur muni d'un logiciel de grossissement de caractères comme
Zoomtext, facilite l'écriture et la lecture.
Les
documents doivent être adaptés donc agrandis.
- Le plus simple est de remplacer une feuille de format A4 par une
autre de format A3 (en multipliant par 1,41). La photocopie doit être de
bonne qualité, les noirs bien contrastés.
- Le meilleur résultat est obtenu en reprenant le document puis en
l'imprimant en utilisant la police Arial, taille 14 à 20, style normal
ou gras, en modifiant ou non les interlignes (dans Word : Format>Paragraphes>
Interligne) suivant le choix de l'élève. Ce choix peut évoluer.
Les
couleurs peuvent être une aide pour certains, mais aussi une gêne importante
pour d'autres. Si l'élève ne distingue pas les couleurs on ne peut pas
exiger qu'il les utilise pour symboliser par exemple une côte ou une
frontière en géographie (utiliser un trait plein ou un trait pointillé) ou
pour mettre en évidence une remarque importante (" écrire en rouge " sera
remplacé par " encadrer "). Les parties coloriées seront remplacées par des
hachures...
La
lecture étant un travail difficile il faut éviter, si cela est possible, les
exercices demandant un va et vient dans la feuille pour aller rechercher les
informations.
Sur les figures, les cartes, les croquis... si l'agrandissement ne suffit
pas, on peut simplifier le document et mettre en évidence les éléments
importants en les noircissant.
L'enseignant :
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Il doit autoriser le malvoyant à se déplacer pour voir un mot au tableau.
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Il doit verbaliser au maximum les explications (les mots nouveaux ou difficiles
sont épelés) et employer un vocabulaire spatial précis.
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Il ne doit pas écrire le texte d'un contrôle au tableau (donner au malvoyant une
feuille avec ce texte).
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Il peut être cependant exigeant pour le soin (tout en sachant que ce travail est
difficile). Un schéma, une figure... faits au tableau, peuvent être reproduits
sur une feuille donnée à l'élève. Un texte, un résumé... écrits au tableau, sont
dictés, ou donnés sur une feuille.
L'élève dans la classe :
On peut susciter une aide (spontanée ou non) pour prêter un cahier en cas de
retard et permettre la mise à jour du document ou une assistance pour les
déplacements.
Cette aide ne doit pas rester le fait d'un seul élève, elle entraînerait une
lassitude.
Les déplacements :
Pour la majorité des élèves, les déplacements dans l'établissement sont un
moment de repos, pour le malvoyant c'est un moment difficile en raison :
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Des obstacles non vus (cartable, chaise ou table déplacée... ). Il faut
être particulièrement vigilant lors des sorties scolaires.
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De la luminosité : un élève peut voir correctement dans un endroit bien
éclairé, mais devenir aveugle si la luminosité baisse (difficulté pour le
passage de la cour au couloir). Inversement, un élève peut être gêné par
trop de luminosité (difficulté pour le passage du couloir à la cour).
Le tiers temps :
Il permet à l'élève de se trouver dans des conditions de travail qui ne le
défavorisent pas par rapport aux autres. L'élève dispose d'un tiers du temps en
plus. C'est souvent difficile à réaliser, mais cela ne doit pas être un prétexte
pour supprimer la récréation, on peut réduire les questions, voire en supprimer
certaines.
Collaboration avec les parents
Chaque étape de la vie de leur enfant est difficile. Particulièrement :
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l'acceptation du handicap
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l'orientation
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l'adolescence.
Les parents doivent pouvoir dialoguer avec des professionnels et se sentir
accueillis. A cause de sa lenteur et des aides qu'il peut recevoir, l'emploi du
temps d'un élève déficient visuel est très lourd. C'est pourquoi on peut dans
certains cas envisager des allègements horaires
4. L'aide pédagogique aux élèves
malvoyants en intégration
L'aide pédagogique comprend l'aide individuelle à l'élève déficient visuel et
les liaisons avec les enseignants accueillant cet élève en intégration. Les
élèves malvoyants travaillent dans notre écriture, " le noir ", avec ou sans
gros caractères. Leurs problèmes de vue-de près, de loin, d'accommodation, de
vision des couleurs- les exposent à de nombreuses erreurs et incompréhensions et
génèrent une fatigue visuelle susceptible d'entraîner une attention labile.
Pour ces élèves il faut :
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revoir le cours fait en classe, l'expliquer éventuellement et corriger
les prises de notes.
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faire des exercices pour s'assurer que la leçon a été comprise et
assimilée.
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préparer les futures notions afin que l'élève, déjà sensibilisé,
s'approprie mieux le cours fait en classe.
Ce travail se fait en liaison avec les enseignants qui accueillent l'élève, en
particulier le professeur principal et le professeur de la matière. Les
documents en gros caractères, distribués en classe, sont fournis par chaque
professeur de la classe. Les élèves déficients visuels sont scolarisés dans
l'établissement de leur secteur, le professeur chargé de l'aide pédagogique
intervient auprès de l'élève dans son établissement.
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18.Jun.09 publicado
por
MJA
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